Une victoire au Mans, plutôt qu'au Grand Prix d'Espagne pour Fernando Alonso
Après sa victoire à Spa le week-end dernier en WEC, Fernando Alonso a dû répondre à beaucoup de questions sur son sentiment suite à son retour sur la plus haute marche du podium et sa participation aux deux championnats du monde.
Malgré les difficultés rencontrées pendant les trois dernières années avec Honda, Alonso confirme être toujours motivé car il est avant tout un compétiteur dans l’âme. Le début de saison avec Mclaren lui donne de l’espoir étant donné les résultats de l’équipe depuis Melbourne. En effet, après le Grand Prix de Bakou, l’équipe est quatrième du championnat constructeur et Alonso se félicite de sa sixième place au classement Pilotes et n’oublie pas de regarder d’où vient l’équipe : « Il y a encore beaucoup à faire pour nous mais, en même temps, nous étions arrivés ici l’année dernière avec 0 point. »
Il espère ainsi maintenir, autant que faire se peut, sa position d’ici la fin du championnat, même si la route est encore longue. En effet, malgré les nouveautés que Mclaren apporte sur la monoplace ce week-end, il reste lucide sur le fait qu’il faudra encore d’autres améliorations pour conserver cette position car la voiture doit encore monter en puissance face à la concurrence.
Le pilote fait clairement la distinction entre les deux championnats et l’exigence en course entre le pilotage d’une F1 et une LMP1. Malgré une motivation toujours intacte en F1, il sait qu’il n’a pas encore la meilleure voiture qui lui permettra de gagner à nouveau un GP de F1.
Ainsi, il préfère donc espérer une victoire en juin prochain à la course mythique des 24 heures du Mans, qualifiée « de plus grande course du monde » par le principal intéressé, afin de rentrer dans la légende, que son Grand Prix national, une épreuve qu’il a remportée pour la dernière fois en 2013 avec Ferrari. Interrogé sur le même sujet, Carlos Sainz a, quant à lui, indiquer que sa priorité était avant tout de remporter des courses en F1, idéalement devant son public, et de devenir champion du monde, plutôt que de songer à d’autres disciplines.
Par ailleurs, il confirme la facilité avec laquelle il retrouve sa Mclaren et ce malgré la nécessité de réaliser des tours parfais. En effet, une course d’endurance nécessite d’être plus flexible car il faut davantage gérer le trafic et les conditions changeantes. Le parallèle était ainsi parfait avec Brendon Hartley, qui a effectué le chemin inverse. Le Néo-Zélandais de Toro Rosso a ainsi commenté : « C’était un peu l’inverse pour moi l’année dernière. J’étais tellement à l’aise avec la voiture de WEC, les pneus Michelin, les quatre roues motrices et tout ce qui va avec une voiture de LMP1. J’étais beaucoup moins à l’aise quand je revenais en F1. »
Par ailleurs, le pilote espagnol ne cache pas sa préférence pour le paddock fermé de la Formule 1. En effet, en WEC le paddock est complétement ouvert au public, ce qui favorise la proximité avec les fans mais peut également générer du stress. Il estime ainsi que si un tel système de portes ouvertes était adopté en F1, cela aurait un effet contre-productif puisqu’il est fort probable que les pilotes se cacheraient encore plus, pour échapper aux sollicitations du public.
A l'inverse, il regrette que la F1 soit, elle, devenue beaucoup trop prévisible. Il retient de son expérience dans une autre catégorie que, même largement en tête, tout peut basculer très vite, ce qui rend le WEC beaucoup plus indécis et donc intéressant du point d'un pilote. De là à penser qu'il pourrait quitter la F1 au profit de l'endurance exclusivement dans un futur proche, il n'y a qu'un pas qui semble de moins en moins grand.
Mais cela ne l'empêche de veiller à ses intérêts économiques : ainsi il est resté plus longtemps que tous les autres pilotes lors de la démonstration de karting qui a eu lieu sur la grille de départ. Pour la simple est bonne raison que les kartings utilisés sont ceux de sa propre école...
De notre envoyé spécial à Barcelone.