Toujours des différences de vues chez Red Bull après l’accrochage de Bakou

Publié le par Matthieu Piccon

Deux semaines après l’accrochage entre Daniel Ricciardo et Max Verstappen à Bakou, beaucoup de discussions ont eu lieu chez Red Bull. Mais les divergences restent.

L’un des points presse les plus anticipés du week-end à Barcelone était évidemment celui de Red Bull, pour faire le suivi de l’accrochage en piste lors du Grand Prix d’Azerbaïdjan. Daniel Ricciardo était le premier à entrer dans l’arène médiatique et ne cachait que peu son opinion lorsqu’on lui a demandé combien de temps il avait mis à lire le nouveau code de conduite de Red Bull : « Oh je pense qu’ils l’ont donné à quelqu’un d’autre. Je n’en ai pas besoin. »

L’Australien expliquait alors qu’il y a eu de nombreuses discussions internes et pas forcément qu’au niveau des pilotes. Ainsi si les principaux acteurs de cet accrochage sont évidemment les hommes en piste, ceux en bord de piste ont également eu leur lot de responsabilité : « Nous avons regardé ce que nous les pilotes pourrions avoir fait de mieux, ce que l’équipe, à savoir Christian (Horner) et les décisionnaires, aurait pu de mieux, ce que les ingénieurs auraient pu faire de mieux. Ça a été de grosses discussions. Cela a été une accumulation de petites choses, ça a été une succession de petites choses qui ont culminé avec ce problème. Il fallait donc tous les adresser. »

Avec le recul du déroulé de la course, Daniel Ricciardo reconnait que cet accrochage paraissait inéluctable : « Je ne peux pas dire que j’ai été particulièrement surpris. » Du point de vue de Mr. Smile, la conclusion était que si, à l’avenir, une voiture se retrouvait bloquée par son coéquipier alors qu’elle était manifestement plus rapide alors le muret des stands en tirerait la conséquence et en informerait les pilotes, à savoir un échange de positions pour le bien de l’équipe : « Il n’y a pas de garantie mais c’est une des choses qui a été discutée. »

S’il devait retenir une faute de sa part, il dirait qu’il ne s’est pas assez plaint dans sa radio qu’il pouvait aller plus vite que son coéquipier car une part de lui-même souhaitait pouvoir de nouveau trouver l’ouverture, comme il avait déjà réussi à le faire plus tôt dans la course : « Je m’amusait bien. Je voulais y aller et ne pas être assisté. »

A l’inverse, Max Verstappen semblait beaucoup plus détaché par rapport à la situation et réaffirmait qu’il n’y aurait aucune consigne d’équipe : « Ils nous diraient peut-être de nous calmer un peu et de nous suivre pendant quelque temps. L’équipe a encore pleinement confiance en nous. »

Poussé par la presse sur la responsabilité à 50/50 déclarée par l’équipe juste après Bakou, le Hollandais se contentait d’un : « Je ne sais pas, je m’en fiche ». Cela montre combien il ne se sentait aucune responsable de l’accrochage et que si c’était à refaire, il n’aurait certainement pas beaucoup d’hésitations quant à sa décision. Mais évidemment, officiellement, tout sera fait pour éviter qu’un nouvel accrochage ne se reproduise à l’avenir.

Dans ce contexte, le no comment embarrassé de Daniel Ricciardo quand on lui demande si cela aurait un impact sur son futur au sein de l’équipe en dit bien plus que de longues diatribes médiatiques…

De notre envoyé spécial à Barcelone.

Getty Images/Red Bull Content Pool - Daniel Ricciardo et Max Verstappen toujours cote à cote. Pour l'instant...

Getty Images/Red Bull Content Pool - Daniel Ricciardo et Max Verstappen toujours cote à cote. Pour l'instant...

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