Anthoine Hubert vise le titre en GP3 avec le soutien de Renault
Pour sa deuxième saison en GP3, le Français Anthoine Hubert n'a qu'un seul objectif, le titre. Il bénéficiera également du soutien de Renault, dont il est devenu un pilote affilié.
Au cours des trois dernières saisons, ART Grand Prix a régné en maître absolu sur le GP3. L'an dernier, le Français Anthoine Hubert avait terminé quatrième du championnat mais derrière ses trois coéquipiers au sein de l'équipe française.
Il pourra donc s'appuyer sur son expérience en restant au sein de la même équipe, comme il nous l'a confié en exclusivité dans le paddock de Barcelone : "C'est vraiment le mieux, de connaître la catégorie, connaître l'équipe, le format des meetings. Rester dans l'équipe, c'est une force. On capitalise sur le travail de l'année dernière et j'avais un goût d'inachevé en terminant quatrième."
Maintenant, il n'a qu'un seul objectif, ajouter son nom à un palmarès qui compte Valtteri Bottas, Esteban Ocon ou encore Charles Leclerc : "C'est ma deuxième année. Je termine quatrième l'an dernier. Il n'y a pas d'autres opportunités pour moi que d'aller chercher le titre. Je ne dis pas que ça sera facile mais c'est clairement ce que j'ai en tête."
La confiance du pilote est d'autant plus grande qu'il va désormais disposé du soutien de la Renault Sport Academy : "Ça fait un moment qu'on se côtoie sur les circuits, notamment avec le responsable de la filière, Mia Sharizman. Pendant l'hiver, il y a eu des discussions qui ont mené à ce statut. Je les remercie donc pour leur confiance."
Cela va se concrétiser par de nombreux voyages à Enstone, au siège de l'équipe, notamment pour toute la préparation physique. Il est également prévu qu'il effectue du travail dans le simulateur. Cela lui permet de se décharger de tous les éléments périphériques dont il devait s'occuper lui-même jusqu'à présent.
Il y aura donc une forte émulation entre les coéquipiers d'ART Grand Prix puisque trois de ses quatre pilotes font partie d'un programme de développement de jeunes pilotes. En effet, Callum Ilott est soutenu par Ferrari tandis que Nikita Mazepin est pilote de développement de Sahara Force India depuis 2016.
En piste, cela s'est traduit par une belle bataille puisque les trois pilotes ont terminé aux trois premières places de la première course du week-end et du championnat. Troisième en qualifications, Anthoine Hubert est parvenu à monter sur la deuxième marche du podium, après avoir dû reprendre le meilleur sur Callum Ilott : "La course a été un peu difficile. J'ai eu pas mal de difficultés avec mes pneus, ce qui a permis à Ilott de me passer. Heureusement, j'ai réussi à pas mal rattraper ce problème. Je suis revenu sur Illot et j'ai pu le redoubler, puis faire le meilleur tour de course."
Le lendemain, les pilotes GP3 étaient accueillis par une piste détrempée par les fortes averses qui ont balayé le circuit espagnol pendant la nuit. S'élançant septième sur la grille, le Français réalisait de nouveau une très belle performance puisqu'un excellent premier tour lui permettait de finir une nouvelle fois en seconde position : "Je pars septième et à la fin du premier tour, je suis deuxième. Donc si je n'avais pas fait ce départ, la course n'aurait pas du tout été la même car il est très difficile de doubler ici."
Il repart donc de Barcelone avec un grand sourire et surtout la tête du championnat. Mais il retient qu'il y a encore des axes de travail pour la suite du championnat : "Ce n'est pas encore parfait. Je suis là où je vais être, je suis en tête du championnat mais il va falloir la garder jusqu'à Abu Dhabi. Il va falloir améliorer les deux ou trois points qui nous ont manqué ce week-end."
De notre envoyé spécial à Barcelone