Mallya : "Le nom Force India est trop restrictif géographiquement"
Vijay Mallya a assisté à son seul et unique Grand Prix de l'année, à Silverstone. L'occasion pour lui de faire un point sur la situation de Sahara Force India et son avenir.
S'il reste propriétaire de l'équipe, Vijay Mallya n'est plus en mesure de suivre Sahara Force India sur tous les Grand Prix depuis que ses démêlées avec la justice indienne l'ont privé de passeport, ce qui l'empêche de quitter le pays.
L'homme d'affaires ne peut que se satisfaire du début de saison qui voit l'équipe figurer en quatrième position. Il estime même que l'équipe a peut-être laissé passer sa chance de venir se mêler à la lutte pour une place sur le podium du championnat Constructeurs : "Je pense qu'il y a deux courses (après Montréal), Red Bull regardait par dessus son épaule. Evidemment, à Bakou, nous nous sommes tirés une balle dans le pied et ils en ont largement profité. Mais je ne baisse pas les bras, la saison est encore longue."
On peut donc voir que l'épisode de Bakou, où les deux pilotes de l'équipe se sont percutés, est encore dans toutes les têtes au sein de l'équipe et qu'il ne devra pas se reproduire à l'avenir : "Ce qui s'est passé à Bakou est clairement une grosse perte pour l'équipe. Sans ça, il y avait quasiment un podium pour nous. C'est inacceptable que les deux voitures se rentrent dedans. Je ne pense pas qu'il s'agissait d'énervement ou que c'était volontaire. C'était juste dans l'excitation du moment et une erreur de jugement. Ca fait partie de la course automobile. Nous avons parlé aux deux pilotes." Vijay Mallya est donc ravi de voir de l'émulation entre Esteban Ocon et Sergio Perez tant que les résultats sont là en fin de course.
L'autre sujet important dans l'actualité dans l'équipe est le nom même de l'équipe. Si le nom de Sahara a quasiment disparu de la communication de l'équipe que Subrata Roy, l'autre copropriétaire de l'équipe, a été envoyé en prison par les autorités indiennes, de nombreuses informations ont filtré sur le récent dépôt de nombreux d'entreprises par un avocat proche de l'équipe.
Vijay Mallya a ainsi confirmé qu'une réflexion intense avait actuellement lieu en interne pour changer de nom. Il a cependant tenu à faire savoir que l'exclusion du mot "India" du nom n'était pas une représaille contre son pays natal mais bien car il voulait toucher une audience plus important : "Aujourd'hui, le nom Force India est trop restrictif géographiquement. Lorsque j'ai créé l'équipe, il y a 10 ans, je voulais faire rêver l'imaginaire de millions d'Indiens qui sont fans de sports mécaniques." Mais au-delà de cet imaginaire, il s'agissait aussi de pousser pour avoir un Grand Prix en Inde et faire venir les entreprises locales au sein de son équipe.
Cependant, ces sponsors indiens se font encore attendre car ils préfèrent investir dans le cricket, de loin le sport le plus populaire dans le sous-continent indien : "Il est dans de réaliser que nos acquisitions de sponsors doivent être davantage mondiales. Si le nom de l'équipe est restrictif, ce qui est le cas avec Force India, alors nous avons un désavantage. Donc oui, je peux confirmer que nous travaillons dessus mais je ne peux pas vous dire quand car, même moi, je ne le sais pas." Néanmoins, afin de ne pas diluer l'image de marque construite avec le nom actuel, l'idée est de conserver le mot "Force" et de seulement enlever "India" et le remplacer par le nom d'un potentiel nouveau sponsor-titre.
Mais Vijay Mallya n'entend en aucun cas vendre son équipe alors qu'il est enfin en train de profiter d'une équipe en pleine forme sportive, après des débuts très compliqués (l'équipe n'avait marqué aucun point lors de sa première saison, en 2008). Mais l'un de ses chevaux de bataille restera la distribution des revenus de la F1, qui sont régis par les Accords Concorde, qui expirent en 2020. Il entend bien toujours être présent dans le sport lorsque la redistribution sera plus équitable pour obtenir un retour sur ses investissements.