L'IndyCar veut se développer en Europe
L'engagement de Fernando Alonso aux prochains 500 miles d'Indianapolis est un formidable outil de promotion pour l'IndyCar. Ses dirigeants veulent en profiter pour se développer de nouveau en Europe.
Si l'annonce du forfait de Fernando Alonso au prochain Grand Prix de Monaco au profit des 500 miles d'Indianapolis a fait énormément de bruit dans le paddock de la F1, cela a également apporté une grande publicité sur la course américaine et son championnat, l'IndyCar.
Celui-ci compte bien en profiter pour se développer, notamment à l'international. En effet, à l'heure actuelle, le championnat monoplace est exclusivement américain, à l'exception de la course canadienne de Toronto. Son emprunte géographique est donc très limitée.
Mais la venue de McLaren et de Fernando Alonso a permis de remettre l'IndyCar sur la scène. Son président, Mark Miles, est donc parti pour un tour médiatique en Europe afin de porter la bonne parole sur sa discipline alors que les contrats de diffusion arrivent à expiration à l'issue de la saison 2018: "Cela ne nous fait clairement pas de mal d'être de nouveau dans l'esprit des gens grâce à ce mois de mai. Nous ne venons pas ici pour vendre quelque chose mais nous venons en Europe lors de cette première semaine de mai simplement pour rencontrer les diffuseurs importants ainsi que les médis sportifs et nationaux dans quatre pays. Je pense que ça nous aide de cette manière : simplement à avoir un peu plus de présence en Europe alors que nous cherchons à renouveler nos droits télé."
Le premier essai de Fernando Alonso au volant de sa McLaren Honda Andretti a ainsi donné un premier aperçu de l'intérêt que génère cette expérience du pilote espagnol puisque plus de deux millions de personnes à travers le monde ont visionné les vidéos en direct diffusées sur Facebook et sur YouTube. 30% de ses fans venaient ainsi d'Europe, ce qui est bien plus que l'audience moyenne de l'IndyCar dans cette région.
Les dirigeants américains espèrent ainsi surfer sur cette nouvelle pour revenir disputer des courses en Europe, comme ce fut le cas dans le passé, en Allemagne, aux Pays-Bas ou encore en Belgique. Mais le championnat ne veut pas se retrouver dans la situation de la F1, avec des incessants voyages à travers le monde d'une course à l'autre : "Les gens comprennent que les 500 miles d'Indianapolis est un événement international. Je pense que cela va rappeler aux gens partout dans le monde que nous sommes ouvertes et que nous réfléchissons à l'international. Nous pensons que nos opportunités pour faire des courses à l'international sont seulement pour le début de notre championnat. Je pense que à février et ce qui le rend impossible en Europe de l'Ouest à cause de la météo. Mais la nouvelle d'Alonso est entendue partout dans le monde. Je pense donc que ça va nous aider."
S'il peut paraître compliqué de retrouver des courses en Europe à court terme, l'intérêt pour l'IndyCar est d'attirer les spectateurs européens mais également les sponsors venant de ce continent et qui ne sont généralement que peu présents dans la discipline : "A court terme, les Européens vont venir voir la course. De même, des fans de Formule Un aux Etats-Unis n'avaient peut-être pas prévus de venir à Indianapolis mais pourraient être davantage enclins à le faire. Nous avons donc une communication plus large. Je pense que cela peut intéresser d'autres marques qui veulent se promouvoir aux Etats-Unis. D'autres marques qui communiquent uniquement via les sports automobiles européens pourraient nous regarder davantage" a commenté Mark Miles.
Reste maintenant à voir quelle sera la performance de Fernando Alonso lors de sa première course sur un ovale, d'autant plus sur le plus mythique d'entre eux.