Williams génère de nouveau des bénéfices
Les comptes des équipes de F1 suivent avec retard les performances en piste. Ainsi Williams a été en mesure de générer des bénéfices en 2016 alors que l'équipe est redescendue dans la hiérarchie.
La structure actuelle des droits commerciaux de la F1 veut que les équipes ne reçoivent les redevances de la FOM que l'année suivante, en fonction de leur positionnement au championnat du monde.
Ainsi les paiements liés à la troisième place du championnat Constructeurs de 2015 ne sont apparus dans les comptes de Williams qu'au cours de l'exercice fiscal qui s'est clôt à fin décembre 2016. Comme prévu l'an dernier, les résultats financiers sont bien meilleurs cette année.
Si Williams avait été en mesure de déjà atteindre cette place en 2014, le chiffre d'affaires de l'équipe est en nette progression, passant de 101,5 millions de livres sterling à 116,7 millions de livres sterling, soit une progression de 15% sur un an. Une part non négligeable de cette augmentation est certainement à mettre au crédit de l'apport de Lance Stroll, qui a suivi un intense programme de développement au cours de l'année afin de se préparer au mieux pour son arrivée en tant que titulaire.
Néanmoins, un des points de vigilance pour la direction de l'équipe est qu'une large part de ses revenus provient de seulement deux partenaires puisque l'un d'entre eux, certainement Martin, le sponsor-titre de l'équipe, représente 39% du chiffre d'affaires du groupe dans son ensemble, qui culmine à 167 millions de livres. Un second partenaire, qui pourrait être la famille Stroll, a apporté 15% des revenus.
Le rythme d'augmentation des dépenses est lui bien moindre, ce qui a permis à l'équipe de dégager un bénéfice net de neuf millions de livres sterling, contre une perte nette de 3,8 millions l'an dernier. Il est ainsi notable qu'une équipe privée, qui doit régler la facture de ses moteurs Mercedes est en mesure de générer des bénéfices.
Jon Boaden, le directeur financier par intérim, a ainsi commenté : "En Formule 1, nous devons nous battre avec des équipes qui ont davantage de ressources financières que nous. Afin d'être en mesure de nous battre au plus haut niveau, il est crucial que chaque livre sterling investie se transforme en un maximum de performance possible."
L'équipe mise également ouvertement sur des perspectives de croissance du sport dans son ensemble sous la gestion du nouvel actionnaire de référence, Liberty Media, comme l'a déclaré Nick Rose, le président du conseil d'administration : "Nous sommes très optimistes par rapport aux opportunités à venir en Formule 1, sous la direction de Liberty Media. Le plan stratégique qu'ils ont dévoilé est excitant et nous sommes pleinement engagés à faire tout ce que nous pouvons pour les aider dans leur objectif de rendre le sport encore plus excitant pour les fans dans les années à venir."