La gestion de l'imprévu en F1
Le week-end à Shanghai a été perturbé par les problèmes liés à la pollution et à une météo capricieuse. Ce qui a forcé la FIA et les organisateurs à trouver des solutions d'urgence.
La journée de vendredi a de nouveau montré une piètre image de la F1 puisque les pilotes n'ont été en mesure de boucler qu'une dizaine de tours chacun, avant que les deux séances d'essais libres soient raccourcies, puis tout simplement annulées.
Certes la pluie tombait sur la ville mais c'est bien le manque de visibilité provoqué par la pollution ambiante qui empêchait la tenue de ces séances. La raison est que l'hélicoptère médical n'était pas en mesure d'atterrir sur la passerelle de l'hôpital prévu pour faire face à une situation d'urgence vitale en cas d'accident en piste.
Or cet hôpital était situé à 40 kilomètres du circuit, ce qui signifiait qu'il ne pouvait être atteint que par les airs, la réglementation de la FIA exigeant que l'hôpital puisse être rejoint dans un délai maximum de 20 minutes.
Les pilotes étaient donc forcés de poser pied à terre et attendre que le temps passe alors que la piste était largement praticable. Si la plupart d'entre eux sont restés au chaud dans leur garage, Lewis Hamilton a joué son rôle de star populaire, en allant distribuer lui-même du merchandising à son effigie en tribunes.
Zak Brown, le nouveau directeur de McLaren, en a également appelé à la FOM pour prévoir d'autres formes de divertissement si ce cas de figure se représente à l'avenir : "Est-ce que nous devrions ouvrir le paddock et laisser entrer les fans ? Evidemment, nous devions tous rester en alerte pendant les essais parce que nous ne savions pas tant qu'ils nous avaient pas dit que nous ne le ferions pas. Je pense donc que nous devons avoir un plan de secours. C'est le mieux que nous puissions faire, nous ne pouvons pas changer la météo."
Si aucun plan de rechange n'a été prévu pour les fans qui ont perdu leur journée du vendredi, une alternative a été trouvée quant à l'hôpital, afin de s'assurer que la pollution n'empêcherait plus l'hélicoptère de décoller. Ainsi la FIA a fait savoir le dimanche matin qu'un autre hôpital, situé à seulement cinq kilomètres, avait pu être équipé du matériel nécessaire, notamment en neurochirurgie.
Cela a donc permis de s'assurer que la course puisse avoir, sans avoir à prendre en compte le nuage de pollution qui englobait la ville chinoise. Cela montre bien que la F1 sait trouver des solutions mais il est juste regrettable que ces solutions ne soient trouvées qu'au pied du mur et après le triste spectacle de voitures cloîtrées dans leur garage alors que les pilotes de Carrera Cup ont pu réaliser leurs propres essais...