Echanges tendus entre Kevin Magnussen et Renault
Le départ de Kevin Magnussen de chez Renault ne semble pas s'être passé de la meilleure des manières puisque les deux parties ne se privent pas de se critiquer mutuellement. Le Danois compte ainsi battre son ancienne équipe.
Tous les divorces ne se passent pas à l'amiable et celui entre Kevin Magnussen et Renault est là pour en attester.
Ainsi le premier à dégainer fut Cyril Abiteboul qui ne s'est pas privé de mettre en doute le professionnalisme de son ancien pilote dans les colonnes d'Auto Hebdo : "A titre personnel, Magnussen m'a déçu. Sur ses performances comme sur son comportement. Il a un vrai talent mais n'est pas assez discipliné et appliqué et à la recherche de trop d'excuses."
Le directeur général de l'équipe française n'a ainsi pas manqué de mener la comparaison avec son second pilote, Jolyon Palmer, qu'il a finalement choisi de conserver, malgré un début de saison compliqué : "Nous avons connu beaucoup de GP où Palmer n'était nulle part le vendredi pour s'améliorer régulièrement et Magnussen immédiatement bien pour s'écrouler aussi régulièrement. Cela s'est vérifié sur l'ensemble de la saison."
La réponse de l'intéressé n'a pas tardé et il a profité de sa première journée médiatique au siège de sa nouvelle équipe, Haas, pour répondre via une interview accordée à Sky Sports : "Je pense qu'il est facile de dire que quelqu'un cherche des excuses. J'ai dit ce que j'avais à dire et j'ai fait connaitre clairement mon opinion sur certaines choses et il n'était pas content de ça. Ca me va, je ne peux l'empêcher de ne pas être content de moi mais c'est devenu une affaire publique, ce que je regrette un peu. Je préfère que lorsque l'on est pas content de le garder avec la personne en question, ce qu'il n'a pas fait."
Mais la réponse du nouveau pilote Haas ne s'est pas arrêtée là et il a mis à son profit la formule que la meilleure défense est l'attaque en répliquant : "C'est du passé. Il n'y a aucune raison que j'étende sur les problèmes qu'ils ont. Cela n'a pas plus beaucoup d'importance. Ce qui est important est que nous les battions et je pense que nous pouvons le faire."
Il a ensuite adressé l'attaque finale contre son ancien employeur : "Avec tous les problèmes qu'ils ont, cela va leur prendre beaucoup de temps pour s'améliorer."
Pour un pilote qui sera passé par deux grosses équipes lors de ses deux premières saisons, McLaren, puis Renault, se retrouver dans une petite structure comme Haas fait une grosse différence. Mais il estime que cela évite les problèmes politiques qui peuvent ankyloser l'équipe : "J'ai pu voir que les ressources ne pouvait pas tout faire. Vous pouvez avoir beaucoup de personnes mais si elles ne travaillent pas ensemble, cela ne veut pas dire grand-chose. Donc retourner dans une équipe de course réduite montre comment cela devrait vraiment fonctionner. Vous ne pouvez tout simplement pas envoyer énormément de personnes sur un projet et s'attendre à ce que ça fonctionne. Cela a été intéressant de voir la différence."
Voilà qui montre que le départ du Danois ne s'est pas fait selon un consentement mutuel, comme cela a pu être évoqué lors du départ de Frédéric Vasseur.