La Malaisie pourrait abandonner la F1 après 2018
Alors que le public se fait de plus en plus rare dans les tribunes, la Malaisie pourrait décider de ne pas prolonger son contrat avec la F1, au-delà de 2018.
Pour la reconduction de son contrat actuel jusqu'en 2018, les autorités locales n'avaient pas fait preuve d'un enthousiasme débordant, ce contentant d'un simple communiqué pour officialiser la nouvelle.
Aujourd'hui, la question de l'avenir de l'épreuve se fait de plus en plus pressante. En effet, l'équation économique est de plus en plus difficile à faire fonctionner car le nombre de spectateurs ne cesse de baisser au fil des années.
When we first hosted the F1 it was a big deal. First in Asia outside Japan. Now so many venues. No first mover advantage. Not a novelty.
— Khairy Jamaluddin (@Khairykj) 24 octobre 2016
Cela s'est concrétisé par la sortie médiatique de Khairy Jamaluddin, le ministre de la Jeunesse et des Sports malaisien pour lequel le Grand Prix de F1 n'apporte plus rien à l'économie car c'est désormais une "vieille" épreuve, au sens qu'elle a fait son apparition au calendrier en 1999. A l'époque, c'était un événement puisqu'il s'agissait de la première épreuve asiatique en dehors du Japon. Or maintenant de nombreux pays de la région l'ont rejoint, à commencer par l'encombrant voisin de Singapour.
Pour l'homme politique, le gouvernement ferait mieux de privilégier le soutien à de jeunes pilotes afin qu'ils augmentent la popularité du sport dans le pays plutôt que de payer pour une course qui n'intéresse pas forcément la population locale.
A l'inverse, il souhaite conserver une compétition comme le Moto GP. En effet, la prochaine course qui arrive devrait accueillir 90 000 personnes alors que les coûts d'organisation sont bien moins élevés qu'en F1. De plus, la population locale a l'opportunité de soutenir plusieurs représentants locaux sur la grille.
Cependant, si Khairy Jamaluddin donne son avis, il n'est que consultatif puisque le Grand Prix de F1 n'est pas sous la responsabilité du ministère des Sports mais celui des Finances, notamment parce que Petronas, la compagnie nationale, est le sponsor-titre de l'épreuve.
Mais si la Malaisie venait bien à abandonner son épreuve, les candidats ne devraient pas manquer pour la remplacer. Le nombre d'épreuves n'est donc pas près de baisser, malgré les contraintes que cela impose pour le personnel des équipes et la caravane qui l'accompagne.