"Ici j'ai une ambiance de travail qui est splendide" selon Romain Grosjean
A l'occasion du Grand Prix d'Autriche, Romain Grosjean nous a reçu en exclusivité pour faire le point sur le début de son aventure avec Haas. Le bilan est, pour l'heure, plus que positif.
L'arrivée d'une équipe toute neuve, qui plus est américaine, a été accueillie avec beaucoup de scepticisme par de nombreux observateurs. Néanmoins, lorsque Romain Grosjean a fait le choix de quitter Enstone au profit de l'équipe de Gene Haas, c'est qu'il comptait que ça soit un tremplin pour la suite de sa carrière.
Il a surtout découvert une manière de fonctionner complètement différente de celle qu'il a pu connaitre dans le passé lorsqu'il travaillait pour un constructeur : "Nous avons une approche assez extraordinaire avec Gene. Cette approche à l'américaine où on est cool, on est relaxé, on peut tout dire mais, en même temps, on attend des résultats, que tout le monde donne le meilleur de soi même. Ici j'ai une ambiance de travail qui est splendide et que je n'avais pas forcément avant."
Au bout de huit courses, force est de constater que la méthode fonctionne puisque le Français a inscrit 22 points alors que son ancienne équipe, Renault, doit se contenter des six petits points de Kevin Magnussen glânés en Russie. C'est même mieux que ce à quoi il s'attendait : "Je pensais pouvoir marquer un ou deux points en fonction des circonstances et nous sommes parvenus à en inscrire 22 sur les quatre premières courses."
Romain Grosjean estime ainsi qu'il aurait pu marquer des points sur les deux dernières courses si la malchance ne s'en était pas mêlée : "On a tout mis bout à bout pour remonter la pente et je pense que nous n'en sommes pas loin. On a eu un manque de réussite sur les deux dernières courses mais, dans l'ensemble, la courbe d'apprentissage est assez impressionnante."
L'objectif à l'heure actuelle est de pouvoir reprendre le meilleur sur McLaren au championnat puisque l'équipe de Woking désormais de deux petits points d'avance sur Haas. La saison rentre ainsi dans une phase cruciale, avec ces six courses en huit semaines, qui sera déterminante : "Plus on va avancer, plus les développements vont ralentir puisque tout le monde va se tourner vers 2017, avec le gros changement de réglementation. Je crois que nous avons des améliorations qui arrivent à Silverstone et ça sera peut-être les dernières de l'année."
Si ce rythme infernal est plutôt bien vu de la part du pilote puisque c'est conduire qui motive tous les pilotes, c'est plus dur pour le père de famille qu'est devenu Romain Grosjean. Mais il accueille avec satisfaction que les courses se déroulent en Europe, ce qui permet de rentrer à la maison entre chaque course : "Ca fait du bien de pouvoir rentrer pour un jour et demi ou deux. Ca permet de recharger les batteries avant de repartir et voir les collègues. Donc si la dynamique est bonne, cela peut être extrêmement fructueux."
S'il a été évoqué dans le passé que le pilote français participe à une course de Nascar pour le compte de son employeur actuel, il semblerait que l'on se dirige davantage pour la saison 2017 que l'actuelle, même si des déplacements en tant que spectateur devrait avoir lieu sur la fin de saison : "Je pense que ça sera plutôt l'année prochaine. Le week-end dernier, j'ai vu la course de Sonoma et j'avais très envie d'y aller ! Dans tous les cas, j'irais sur un routier car je ne connais rien aux ovales, c'est trop risqué et il y a trop de techniques à connaitre. Si j'y vais, ce n'est pas pour finir dernier."
Mais cette course ne serait qu'une pige puisque le pilote voit son avenir ailleurs. Bien entendu, il vise toujours un titre de champion du monde en F1 mais également une victoire aux 24 heures du Mans : "Je l'ai fait en 2010 et j'ai adoré cette course. C'est une course extraordinaire. C'est une course que j'ai envie de revivre."
De notre envoyé spécial à Spielberg