La situation financière de Silverstone s'améliore
Sous l'impulsion de Patrick Allen, son nouveau directeur, Silverstone a retrouvé une stabilité financière, qui lui permet de voir l'avenir avec sérénité. Ainsi son propriétaire actuel, le BRDC, n'est plus obligé de céder son actif.
Une étape essentielle a été franchie en 2013 lorsque le BRDC a noué un accord de très longue durée avec le fonds de pension de British Telecom, MEPC, qui lui a ainsi versé 32 millions de livres sterling pour un leasing de 999 années.
Mais cela n'avait pour autant pas régler tous les problèmes du circuit et Derek Warwick, le président du club des pilotes britanniques, reconnait que la situation restait critique encore l'an passé, comme il l'a déclaré à Autosport : "Les cinq dernières années ont été très difficiles pour nous. Nous n'avons pas gagné d'argent. C'est pourquoi nous avons presque fermé les portes pour survivre. Nous ne pouvions engager aucune dépense ou faire d'investissements. Il y a 18 mois, nous étions prêts à tout pour vendre. Cela ne fait aucun doute parce que nous étions dans une situation tellement difficile et nous ne savions pas comment nous en sortir."
C'est pourquoi il a été décidé de mettre en place une nouvelle direction, sous l'impulsion de Patrick Allen. Celui-ci a utilisé son expérience dans la grande distribution pour implémenter une nouvelle stratégie de prix, qui a certes fait des vagues mais qui a permis de générer des bénéfices. Son actionnaire lui rend donc aujourd'hui hommage : "Il est arrivé avec une grande crédibilité. Il a été essentiel dans le changement d'image de Co-op. Nous savions donc qu'il avait un bon CV et qu'il ferait du bon travail. Nous ne savions juste pas à quel point il ferait du bon travail. Au début, il a mis une politique de prix qu'il reconnaîtra lui-même comme mauvaise. Mais il en a tiré la leçon. C'est un nouveau monde pour lui. Il apprend très vite."
Le retour des bénéfices a donc enlevé la pression sur les épaules du BRDC et les négociations avec de potentiels investisseurs sont donc désormais beaucoup plus équilibrées. Derek Warwick s'estime donc confiant quant à l'avenir d'un des principaux circuits historiques : "Aujourd'hui, je m'en fiche si nous avons un accord ou pas. Nous continuons de parler avec deux ou trois personnes mais nous avons pu imposer nos conditions. Ce ne sont plus leurs conditions. Cela nous donne la confiance supplémentaire nécessaire pour négocier. Je ne peux négocier qu'en position de force. Si je suis en position de faiblesse, ils vont le voir directement. Mais désormais, nous ne sommes plus obligés de trouver un accord. Il y a plusieurs options pour nous, ce qui est une bonne chose."
Si des rumeurs d'un intérêt du groupe Jaguar Land Rover, détenu par Tata, se sont faites insistantes le mois dernier, le constructeur automobile devra donc sortir le carnet de chèques pour mettre la main sur Silverstone.