La F1 fait un pas de plus vers la diffusion sur Internet
La F1 semble avoir enfin décidé d'explorer les opportunités offertes par Internet en termes de diffusion. Ainsi la FOM vient d'octroyer à Tata Communications le droit de distribuer les images des courses de GP2, de GP3 et de Porsche Supercup. Cela pourrait servir d'essais pour la F1.
La F1 telle qu'on la connait aujourd'hui a construit son modèle économique sur la vente de ses images aux chaines de télévision du monde entier, prêtes à dépenser des millions pour proposer un spectacle capable d'attirer des millions de téléspectateurs. Ceux-ci attirent les sponsors qui souhaitent disposer d'une exposition mondiale. Dans ce contexte, Internet a longtemps été perçu comme l'ennemi, avec une véritable chasse aux images afin de ne laisser visibles que celles proposées par les chaines partenaires.
Or on peut noter que la politique de Bernie Ecclestone a clairement changé au cours des derniers mois, avec l'autorisation pour la création d'une chaine YouTube et la refonte complète du site officiel du sport afin d'apporter davantage d'interactivité et de valoriser le passé glorieux du sport.
Il est ainsi intéressant de noter que la FOM a également décidé d'approfondir son partenariat avec Tata Communications, qui fournit déjà un accès à son réseau mondial à la FOM à chacune des courses. Le conglomérat indien est ainsi partenaire du sport depuis 2012 et le nouvel accord prévoit également que Tata Communications va également désormais être le fournisseur des images pour toutes les courses annexes lors des week-ends de course, à savoir le GP2, le GP3 et la Porsche Supercup.
Vinod Kumar, le PDG de l'entreprise, a ainsi déclaré : "Le travail de Tata Communications avec la FOM est une preuve de la variété et la souplesse de nos services. Chaque course de F1 exige une gamme de services connectés similaires à une petite ville. En renforçant les besoins en connectivité sur ligne fixe grâce à Tata Communications, la FOM va être en mesure de bénéficier pleinement de notre infrastructure, va bénéficier de notre flexibilité, du soutien sur place et à distance ainsi que les connaissances et l'expérience de notre plateforme et de notre équipe. Nous sommes un acteur unique dans l'écosystème et nous sommes bien placés pour fournir un flux de direct de haute qualité à nos clients partout dans le monde."
Si les deux partenaires refusent évidemment de l'évoquer publiquement, on peut penser qu'un tel accord est établi comme test grandeur nature pour voir la stabilité des flux de données de Tata Communications en vue d'un basculement futur de la F1 sur la plateforme mise en place par la firme informatique.
La FOM serait alors en mesure de vendre directement la course au consommateur final, comme la FIA peut le faire avec le WEC. Cela serait d'autant plus acceptable par ce même consommateur que la diffusion gratuite des courses devient de plus en plus rare puisque les associations avec des chaines payantes, comme Canal+ en France ou Sky au Royaume-Uni, se sont multipliées au cours des dernières années.
Les prochains mois pourraient donc voir une évolution radicale du business modèle du sport.