Spa-Francorchamps prolonge jusqu'en 2018

Publié le par Matthieu Piccon

La Belgique vient d'assurer son avenir au calendrier de la F1, en signant une extension de trois ans, qui garantit sa place jusqu'en 2018.

Il n'y avait pas d'urgence impérative pour Spa-Francorchamps, qui était déjà assuré d'accueillir une manche au cours de la saison prochaine. Mais le nouveau contrat permet de se donner une visibilité de moyen terme, sur trois saisons supplémentaires.

C'est Jean-Claude Marcourt, le ministre wallon de l'Economie, qui en a fait l'annonce devant le parlement de la région Belge : "Il y aura donc bien un Grand Prix en 2015, 2016, 2017 et 2018." Cette fois-ci, le circuit est parvenu à obtenir de la FIA et de la FOM qu'il n'y ait pas de travaux supplémentaires qui soit réalisé alors que cela avait été l'une des conditions lors du précédent round de négociations.

Par contre, l'édition 2014, qui a été un tournant dans la relation entre Nico Rosberg et Lewis Hamilton, s'est traduite par un bilan économique dans la norme des années précédentes : une nouvelle fois, l'épreuve a généré une perte financière de sept millions d'euros pour le circuit, qui a été épongé par la région de Wallonie. Au total, sur la période 2007-2014, le déficit dépasse les 47 millions d'euros.

Cependant, il ne faut pas oublier que le toboggan des Ardennes est un véritable poumon économique pour une région qui souffre nettement plus que sa voisine, la Flandre. En effet, les arguments avancés par le même Jean-Claude Marcourt, tenus en 2012, n'ont pas évolué : "L’événement profite à l’économie belge. Ses retombées sont évaluées par le Ciriec (Centre d’Etude de l’Université de Liège), pour 2012, à environ 43,415 millions d’euros, dont 14,63 millions d’euros pour le secteur Hotels - Restaurants - Cafés (tant de la région qu’en dehors) et 7,61 millions d’euros en taxes diverses (dont 4,731 millions de TVA). Le Grand Prix de F1 à Francorchamps ne coûte rien à la Belgique, au contraire, il est très largement positif pour son économie."

La traduction immédiate est qu'avec sept saisons d'organisation, le circuit n'a généré un déficit qui n'est qu'équivalent aux retombées économiques d'une seule épreuve ! Cela met donc largement en perspective l'investissement consenti année après année mais qu'il parait nécessaire d'expliquer auprès de contribuables qui pourraient avoir tendance à se limiter à la facture annuelle réglée par la région.

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