Marussia doit plus de 20 millions d'euros à Ferrari
Si des enchères ont été mises en place le mois dernier, c'est pour tenter de minimiser les pertes financières des créanciers de Marussia. Ainsi l'équipe doit plus de 20 millions d'euros à Ferrari et près de 9 millions à McLaren.
La dette contractée auprès de Ferrari, révélée par les administrateurs de l'équipe, n'est pas exclusivement liée à la fourniture moteur prévue à partir de la saison 2014. En effet, il faut également y compter la présence de Jules Bianchi, membre de la Ferrari Driver Academy, en tant que titulaire de l'équipe.
Ainsi on peut se rendre compte que l'autre pilote de l'écurie, Max Chilton, dispose d'une créance de près de quatre millions d'euros auprès de Marussia puisque l'écurie n'a pas été en mesure de faire courir le pilote britannique sur l'ensemble de la saison, comme cela était prévu dans le contrat qui liait l'équipe à la structure Capsicum Grand Prix, qui gère les intérêts du pilote britannique.
Mais l'écurie a des dettes qui remontent à bien plus longtemps puisque 763.000 euros sont toujours dus à Timo Glock, dans le cadre du départ forcé du pilote allemand avant le début de la saison 2013.
Les autres fournisseurs de l'équipe ne sont pas épargnés par la faillite. Ainsi McLaren va devoir subir une perte de près de 9 millions dans le cadre de la collaboration technique signée entre les deux équipes depuis la saison 2011, qui permettait au personnel de Marussia d'utiliser la soufflerie, le simulateur et les programmes de remise en forme de McLaren.
Au total, la facture s'élève à près de 80 millions d'euros. Cependant, John Booth et Graeme Lowdon disposent tout de même d'un atout dans leur manche au cours des négociations qui se tiennent avec d'éventuels repreneurs : si l'écurie est en mesure de faire son arrivée sur la grille au plus tard lors de la quatrième course de la saison, à Bahrain, elle sera éligible au versement des 35 millions de dollars prévus par la neuvième place au championnat Constructeurs obtenue grâce à la 9ème place de Jules Bianchi à Monaco.
Mais les dirigeants savent que le temps joue contre eux, comme l'explique John Booth au Yorkshire Post : "Nous avons toujours un petit espoir mais il commence à être très tard. Il ne nous reste plus que deux semaines pour finaliser quelque chose. Il y a donc toujours une chance puisque nous discutons avec des investisseurs et les discussions sont positives."
Cpeendant, il sait qu'il y a encore loin de la coupe aux lèvres : "Nous nous rendons compte qu'il y a beaucoup de gens qui font du bruit mais le gros problème est de leur faire franchir le pas. Il y a énormément de gens très travailleurs au sein de l'équipe et nous essayons de conserver autant d'employés que possible. L'ironie est que nous ne pourrons pas toucher les 35 millions de dollars si le rêve meurt. Mais c'est l'élément attractif auprès des investisseurs. Nous étions parvenus à vivre pendant presque cinq ans sans cet argent."
Il parait que tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir mais, dans le cas présent, la barre semble placée bien haute...