Nico Rosberg et Lewis Hamilton campent sur leurs positions
La conférence du jeudi des pilotes à Monza était très attendue puisque les deux protagonistes de Mercedes, Nico Rosberg et Lewis Hamilton, étaient convoqués devant la presse. Ils sont restés sur les positions exprimées la semaine dernière après leur réunion d'équipe.
Si la première question ne leur a volontairement pas été posée, les deux pilotes en ont été les principaux acteurs puisque la presse était curieuse d'avoir leurs premières réactions en public depuis leur accrochage de Spa. Nico Rosberg a ainsi expliqué que le temps lui a permis de comprendre qu'il était bien le responsable de l'accrochage, ce qui a mené à ses excuses : « Seulement le temps. J'ai pris la semaine pour y penser. Nous avons discuté avec l'équipe vendredi et, à la fin, j'ai simplement décidé que c'était à moi d'en prendre la responsabilité. »
Mais on sent que les deux semaines n'ont pas réussi à cicatriser toutes les blessures de cet incident puisque Lewis Hamilton estime que la confiance est un grand mot pour décrire la relation avec son coéquipier : « Je savais que vous alliez dire ça ! Je pense que j'ai déjà tout dit dans le communiqué de presse. La confiance est un grand mot et ce n'est pas quelque chose que j'appliquerais forcément à la course en piste. Naturellement, Nico et moi, ça fait longtemps que nous courrons ensemble et je pense que nous avons de bonnes bases depuis très, très longtemps. Nous partons donc de là pour travailler. »
Il était ensuite intéressant de voir la réponse donnée par les deux hommes lorsqu'on leur a demandé s'ils avaient l'impression d'écrire l'histoire de la F1. L'Allemand a ainsi répondu : « Oui, tout à fait, oui. Et je ne suis pas fier de la façon dont ça s'est passé à Spa parce que je veux vraiment contribuer à "mon sport". C'est le sport le plus divertissant du monde et si je suis capable d'y contribuer de plein de façons au cours de la saison, j'en suis très content. Et je suis sûr que nous l'avons fait. »
A l'inverse, Lewis Hamilton est beaucoup plus réservé en déclarant : « Je ne pense pas avoir une responsabilité envers l'histoire. Tout finit par devenir de l'histoire. Personnellement, je ne nous mets pas avec les plus grands du passé. »
Par contre, le Britannique estime que la question de savoir si la FIA aurait dû regarder l'incident de plus près comme étant très pertinente : « Le scénario est toujours différent. Les règles ne cadrent donc pas toujours exactement. Il est peut-être parfois un peu difficile de savoir quelle règle s'applique mais je pense que c'est une très bonne question, car maintenant où allons-nous ? Est-ce que cela veut dire que maintenant nous pouvons rouler beaucoup plus près de l'autre et si celui qui est devant est sorti alors il ne se passe rien et nous serons donc plus détendu sur ce sujet ou est-ce que cela signifie que si cela se reproduit, il y aura une pénalité ? Je pense que nous demandons toujours de pouvoir nous battre. Il est très difficile de manœuvrer ces voitures à de telles vitesses sans avoir de contacts de temps en temps mais il y a une limite. Je pense donc que c'est vraiment une bonne question mais je n'ai pas la réponse complète. »
De notre envoyé spécial à Monza