Luca di Montezemolo quitte Ferrari

Publié le par Matthieu Piccon

Luca di Montezemolo aura connu son dernier Grand Prix d'Italie en tant que président de Ferrari : à la suite d'un désaccord sur la stratégie avec Sergio Marchionne, il a décidé de quitter son poste.

Le week-end à Monza aura été marqué par des opérations de communication croisée entre Luca di Montezemolo et le président de la maison-mère, Fiat.

Ainsi le président de Ferrari décidait de convoquer la presse devant le motorhome de la Scuderia seulement une demi-heure avant le début des qualifications. Il en avait alors profité pour déclarer qu'il ne quitterait Ferrari que quand et s'il le souhaitait. Ces propos avaient été très peu appréciés par Sergio Marchionne, qui faisait le choix de ne pas se déplacer sur le Grand Prix d'Italie.

Les propos du président de Fiat Chrysler étaient ainsi sans équivoque : « Je dis simplement que c'est quelque chose qui doit être résolu. C'est une chose de vendre des voitures et d'obtenir des résultats, une autre qui est essentielle pour ce que nous faisons - pas le marché - est de représenter une Ferrari victorieuse en Formule 1. C'est un point non négociable et cela reste un objectif clair. Nous ne pouvons pas accepter une situation différente. Je ne veux pas voir des pilotes en 7ème ou 12ème position : je ne suis pas intéressé par cela, Fiat non plus. »

Trois jours plus tard, cela se concrétise par l'annonce de la démission de celui qui n'est que le deuxième président de Ferrari, après le fondateur Enzo Ferrari. La principale raison du désaccord entre les deux hommes est sur le rôle que doit jouer la marque dans l'empire Fiat Chrysler Automobiles et sur la stratégie à mener dans les mois. En effet, Luca di Montezemolo souhaite limiter la production totale afin de faire monter les prix et la valeur résiduelle pour ses clients alors que Sergio Marchionne préférerait faire augmenter la production, quitte à vendre ces voitures moins cher.

La future introduction en Bourse de la maison-mère le mois prochain sert donc de déclencheur pour un mouvement de fonds et de réorganisation : "Ferrari va jouer un rôle important dans la cotation à venir de Fiat Chrysler Automobiles Group à Wall Street. Cela va ouvrir une nouvelle phase différente, dont j'ai le sentiment qu'elle devrait être menée par le PDG du groupe. C'est donc la fin d'une ère et j'ai donc décidé de quitter mon poste de président, après 23 merveilleuses années inoubliables auxquelles il faut ajouter celles passées aux côtés d'Enzo Ferrari dans les années 1970."

S'il est affirmé que Sergio Marchionne va reprendre les commandes de l'entreprise, il se murmure que Marco Mattiacci, l'actuel président de la Scuderia, pourrait le remplacer à terme. Cela serait d'autant plus logique qu'il a longtemps été le président de Ferrari en Amérique du Nord. Il connait donc très bien les marchés et investisseurs américains, ce qui ne peut que les rassurer dans les mois à venir.

Se pose donc la question de son éventuel remplaçant à la tête de la Scuderia. Le nom de Ross Brawn devrait donc revenir très rapidement sur le devant de la scène. Mais l'homme qui a fait fortune lors de la revente de Brawn GP sera-t-il intéressé par un tel challenge alors que l'écurie pourrait également perdre Fernando Alonso ?

En tout cas, Luca di Montezemolo aura réussi sa sortie d'un point de vue financier puisque l'AFP rapporte que les conditions de départ sont très généreuse : il va recevoir cinq fois son salaire annuel, soit un total de 13,71 millions d'euros. A cela se rajoute une clause de non-concurrence avec Fiat qui s'élève à 13,25 millions d'euros. Au total, il va donc encaisser un chèque de 27 millions d'euros pour saluer ses 23 années de pouvoir à Maranello/

Ferrari - Le désaccord entre Luca di Montezemolo et Sergio Marchionne était trop important

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