Hockenheim n'attire pas les foules
Malgré une campagne de communication et de promotion avec l'équipe de football d'Allemagne, les foules ne se sont pas massées dans les tribunes d'Hockenheim.
Lorsque vous lancez des réductions de prix à seulement d'un événement que vous n'organisez que tous les deux ans, c'est que vous n'êtes pas confiants sur le fait de faire le plein. Cela semble se confirmer pour Hockenheim.
Ainsi il y a un mois, le circuit avait voulu surfer sur les succès de la Mannschaft lors de la Coupe du monde au Brésil pour proposer une réduction originale aux fans des deux sports : 11 euros de réduction par but inscrit lors du match suivant l'achatt des billets. Pour ceux qui ont eu la bonne idée de le faire juste avant le fameux Allemagne-Brésil, la réduction a donc été très significative.
De même, le circuit allemand profite d'une situation au championnat qui ne peut que lui être favorable : l'écurie anglo-allemande Mercedes domine largement le championnat et c'est un Allemand, Nico Rosberg, qui est actuellement en tête pour les pilotes, après quatre saisons dominées par un autre Allemand, Sebastian Vettel. Les deux parties ont même annoncé la reconduction de leur association pour plusieurs années quelques jours seulement avant leur épreuve à domicile.
Une comparaison défavorable avec Silverstone et le Red Bull Ring
Pourtant, les tribunes étaient loin d'être remplies lors des premiers essais libres tenus sur l'Hockenheimring. Au point que Toto Wolff, le directeur de l'écurie à l'étoile, ne s'en émeuve auprès de nos confrères d'Autosport : "Ce n'est pas satisfaisant. Si vous comparez le vendredi d'Hockenheim avec le vendredi à Silverstone ou en Autriche, c'est un monde complètement différent ! Nous devons comprendre pourquoi."
Les deux comparaisons choisies par le dirigeant sont intéressantes. En effet, Silverstone est également un acteur historique du sport et est toujours parvenu à remplir des tribunes malgré des prix parmi les plus élevés de l'année. La passion ancrée dans l'esprit des Britanniques y est certes pour beaucoup mais les efforts mis en place par les organisateurs pour aller au-delà d'une simple course automobile font très certainement la différence. L'ambition affichée par Richard Phillips de Silverstone auprès de votre serviteur était clairement que le Grand Prix de Grande-Bretagne soit considéré comme un festival sur quatre jours, avec des concerts en soirée.
Quant au week-end autrichien, il a largement bénéficié des efforts mis en place par Red Bull, propriétaire du circuit, pour attirer les foules, avec des prix raisonnables et de nombreuses animations proposées par des athlètes et artistes qui sont sous contrat avec la boisson énergétique.
Pour Toto Wolff, la question de la fréquentation des courses doit être au coeur des préoccupations des dirigeants du sport : "Je ne suis pas certain que nous ayons déjà le chiffre exact pour dimanche : de nombreuses personnes se décident probablement au dernier moment en fonction du week-end mais nous devons analyser ce phénomène. Si le week-end continue de cette manière, nous devons y réfléchir."
Voilà qui ne place pas le circuit en position de force au moment où le Nürburgring a annoncé qu'il voulait accueillir le Grand Prix d'Allemagne en exclusivité dès la saison prochaine au lieu de l'alternance prévue depuis plusieurs saisons...